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12.07.2004
Réaction à l'agression antisémite dans le RER près de Sarcelles.
François Pupponi et moi tenons à exprimer notre plus vive émontion et notre indignation suite à l'agression dont ont été victimes une jeune femme et son enfant de 13 mois dans le RER D, entre les stations Louvres et Sarcelles.
Nous dénonçons la lâcheté des agresseurs qui s'en sont pris à une mère de famille sans défense et déplorons la passivité des passagers qui ne sont pas intervenus pour porter assistance aux 2 victimes.
La jeune femme victime de cette agression, Marie Leblanc, a fait l'objet de coups et blessures qui visaient une personne supposée juive. Ces actes de violence antisémites sont le fait de délinquants dont il faut retrouver le plus rapidement possible l'identité et la trace pour les remettre aux autorités judiciaires.
Il incombe au Premier Ministre et au ministre de l'Intérieur de mettre en oeuvre tous les moyens de la République pour que la sanction la plus exemplaire, la plus sévère leur soit infligée.
François Pupponi, maire de Sarcelles et Dominique Strauss-Kahn, député de la 8ème circonscription du Val d'Oise.
Rédigé par Dominique Strauss-Kahn le 12.07.2004 à 10:06 dans Actualité de DSK | Lien permanent
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Voici les sites qui parlent de Réaction à l'agression antisémite dans le RER près de Sarcelles.:
» Impulsivit�et mediatisation de padawan.info/fr
Et voil� la baudruche s'est d�onfl�, mais pas avant d'avoir roul�dans la farine quelques politique et pas des moindres, jusqu'au locataire de l'Elys�. Loin de moi, en fait, l'id� de jeter la pierre �ceux qui ont exprim�promptement... [Lire la suite]
Notifié le juillet 13, 2004 09:14 PM
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Notifié le juillet 13, 2004 09:20 PM
Commentaires
A lire dans le journal Marianne la tribune d'Henri Emmanuelli:"Combattre l'antisémitisme".
Rédigé par : rosalie | juillet 12, 2004 12:00 PM
L’horreur et l’effroi soulevés par l’agression du RER semblent aujourd’hui unanimes et l’on ne peut qu’espérer l’arrestation rapide des coupables, leur mise en jugement et leur condamnation. Mais cette perspective même laisse dans la bouche un goût de cendre, pénétrés que nous sommes de la certitude que rien ne sera terminé de cette manière : les mêmes se retrouveront, dans quelques jours ou dans quelques mois, libres à nouveau, non amendés par la peine de prison qui les aura frappés, prêts à recommencer, convaincus peut-être de mener le juste combat, et suscitant émules et admiration. Plus tard sans doute nous aurons à nous demander, comme des parents dont les enfants « tournent mal », ce que nous avons raté, quel message de paix et de dignité n’est pas passé. Dans l’immédiat trois observations surgissent de l’événement :
1) le sexisme terrible qui accompagne le racisme des agresseurs. La brutalité qui prend prétexte de la référence à un pseudo Islam est, ici sous une forme extrême, la même que subissent jour après jour ces femmes que l’on prétend soustraire à l’influence pernicieuse de l’Occident ; la même brutalité qui peut-être s’affichera de façon estompée dès la rentrée si, comme le bruit en court, des jeunes filles arrivent en masse dans les établissements scolaires, voilées ( peut-être d’un bonnet phrygien ! ) pour mettre à mal la règle de la laïcité.
2) L’agression, considérée en elle-même, est, de par sa violence physique, et peut-être plus encore de par sa violence symbolique, effrayante : les croix gammées tracées à même la peau de la victime – ainsi ces tatouages des déportés, de sinistre mémoire. Et les cheveux coupés, comme pour réveiller l’affreux souvenir des femmes tondues de la Libération ; ou – les références se mêlent – comme pour répéter le geste des nazis qui, dans les ghettos de l’est, poursuivaient les vieux Juifs pour leur arracher la barbe.
3) Enfin le fait que la victime n’était pas juive : cela nous interpelle tous. Tous : c’est-à-dire les peu courageux témoins que virtuellement nous sommes effectivement tous ; ceux en l’occurrence qui dans le wagon ont vu et ont détourné le regard en prétendant que cela ne les concernait pas - comme d’autres qui par le passé ayant détourné le regard s’étaient à jamais déshonorés : ces derniers n’étaient pas concernés puisqu’il s’agissait des relations entre Juifs et Allemands. Mais là-dessus le cinéaste Joseph Losey a imaginé, dans les années 70, une histoire magnifique, « Monsieur Klein », dont le héros, joué par Alain Delon, pris par erreur pour un Juif, finit par accepter le destin qu’il n’avait pas choisi, parce que le destin des Juifs, dans ces circonstances, se découvre le destin de l’humanité.
Puisse le fait divers du RER donner à comprendre que le racisme et l’antisémitisme, là où ils sévissent, nous transforment tous en victimes et assignent chacun à son destin de témoin de l’humanité.
Rédigé par : Peggy | juillet 12, 2004 01:07 PM
Quand les victimes deviennent bourreaux, la barbarie n'est pas loin. Comment concevoir, même avec des mots, ce que cette jeune femme a vécu? A la bêtise la plus crasse, à la violence la plus crue, à la torture se mêlent la lâcheté, la passivité.
La condamnation unanime de cette agression par l'ensemble des dirigeants politiques français est rassurante. Mais c'est bien le moins que l'on puisse faire! Car si en effet il faut espérer une interpellation rapide des auteurs de ces actes ainsi qu'une sanction pénale sévère et exemplaire, force est de constater qu'il faudra beaucoup plus que le seul arsenal juridique et judiciaire pour lutter contre ce danger qu'est la haine de l'autre. Le discours de la fermeté est nécessaire, mais ô combien insuffisant. Le plus grand combat à mener est sans doute celui des esprits. D'une société où les "anti" s'affrontent (antisémitisme, antiracisme...), notre rêve n'est-il pas de passer à une société du respect de l'autre? Le travail des esprits est le plus dur, le plus long, mais c'est le seul qui permet de lutter contre ces atrocités. Le rôle de l'Education nationale en la matière est primordiale.
Et ces faits viennent démontrer si besoin était combien est urgente la proposition de Dominique de concentrer de plus grands moyens là où l'école en a le plus besoin. Mais il aurait été préférable que les valeurs que nous défendons avec Dominique soient révélées à la lumière de faits mois graves que le calvaire vécu par cette jeune maman.
Rédigé par : Jérôme Perronnet | juillet 12, 2004 02:35 PM
Je rebondis sur le rôle primordial de l'école qu'avance Jérôme, en incluant dans cette démarche tout le volet de l'éducation populaire : allons plus loin que la fameuse maxime des années 90's "donner plus à ceux qui ont le moins" au moment de la création des ZEP. Force est de constater qu'aujourd'hui, il convient de réfléchir à donner MIEUX.
Rédigé par : Peggy | juillet 12, 2004 02:54 PM
A plusieurs reprises j'ai tiré à boulets rouges
contre un pervers a qui l'on a accordé un droit
de cité au Forum social Européen: Tariq Ramadam.
Les gauchistes furent lamentables dans leurs
réponses.
Au nom de la laicité, au nom du féminisme, rien
ne doit nous arreter.
Les feministes ont été classées comme islamophobes par Ramadam antifeministe.
"Pour lui, l'Islam propose des moyens aux individus musulmans pour se construire
"une personalité de l'intérieur" leur permettant
de "s'adapter à un environnement spécifique".
Cette adaptation selon lui, implique que la société Française accepte certaines spécificités
telles que le voile".
A lyon à l'heure où je vous parle la situation
est explosive. Des jeunes filles sont concernées
par ce problème. Terrorisées elles doivent se
soumettre à leurs frères. Vigilence Camarades.
Rédigé par : rosalie | juillet 12, 2004 04:14 PM
C'est bien plus que de la vigilence Rosalie. Un vrai combat.
Rédigé par : Peggy | juillet 12, 2004 04:19 PM
1)Je tiens juste à préciser une chose qui me paraît être une lapalissade: une augmentation des budgets alloués à la sécurité ne saurait en aucun cas résoudre l'absence de prise de responsabilité des personnes face au danger.
Il est inacceptable que des gens par lâcheté ou par indifférence assistent à ce genre de spectacle sans réagir autrement qu'en contemplant leurs pieds.
Doit-on rappeler que la non-assistance à personne en danger est un acte passible de poursuite ?
2)"Quand les victimes deviennent bourreaux, la barbarie n'est pas loin" J'aimerais être sûr d'avoir bien saisi le sens de cette phrase.
Pourriez-vous cher Jérome nous expliciter ce que vous vouliez précisémment dire par là ?
Ces jeunes sont des "victimes" ?
Rédigé par : Gauvain | juillet 12, 2004 04:20 PM
Très facile de dénoncer "ceux qui ne sont pas intervenus". trop facile.
1) Face à 6 individus, peut être (sans doute) armés, alors que la loi interdit au citoyen honnête de porter une arme pour se défendre, que se passe t il si une personne bouge... Et qu'elle est la seule à bouger ?
2) dans plusieurs affaires (je pense notamment à la très lamentable affaire "gruarin" de toulon), des citoyens qui s'étaient défendus ont été poursuivis par leurs agresseurs et surtout.. Condamnés ! Imaginons qu'un agresseur soit estropié par un défenseur de la victime, peut on garantir dans le climat actuel que le "défenseur" ne sera pas inquiété ? Si les délinquants sont arabes, l'accusera t on de crime raciste ?
3) Que faire dans ce cas ? tenter d'appeler du secours (si le portable fonctionne, ce qui n'est pas le cas en souterrain...), tirer le signal d'alarme ? entre deux gares ? en arrivant à quai ? Serait il possible de sonoriser les rames en cas d'appel de façon à permettre à une force de sécurité d'appréhender la situation ? de les équipper de surveillance vidéo ? Que fait la SNCF pour aider les passagers à répondre intelligemment à ce type de situation ?
4) dans un pays ou plus personne n'ose témoigner face à des bandes de voyous organisés, parce que personne ne se soucie de la protection du témoin dans ce p... de pays, et ou 80% des délinquants arrêtés se retrouvent dans la rue, faut il s'étonner que les gens aient "les foies" ? imaginons qu'une personne réussisse à intervenir et que cela aboutisse à une arrestation, il lui arrive quoi après ?
5) Et qui est responsable de cette déliquescence, M. DSK, sinon les politiciens socialistes (de droite ou de gauche) qui ont laissé se développer un état d'esprit ou il faut "comprendre avant de sanctionner", "prévenir avant de réprimer", "comprendre la misère sociale du délinquant" et autres joyeuses fadaises ? Qui a laissé se dégrader les moyens de notre justice au point que ceux qui oseraient porter assistance à une victime seraient impitoyablement pourchassés par des bandes organisées ?
alors dénoncez, M. DSK, dénoncez ces français lâches qui n'ont pas porté secours à cette malheureuse personne. Dénoncez le gouvernement raffarin si vous voulez exploiter cela politiquement, un peu de bassesse de plus ou de moins ne saurait plus m'étonner de la part du monde politique.
Mais rien n'y changera : cette france là, cette france qui pue, c'est "vous", votre caste de technocrates politiciens à l'idéologie gauchiste, plus soucieuse d'elle même que de l'intérêt général, qui l'avez engendrée.
Rédigé par : anonymous coward | juillet 12, 2004 04:54 PM
Je réponds à Gauvain à propos de ma phrase sur les "victimes devenant bourreaux". D'avances, toutes mes excuses si mes propos ont pu apparaître comme une tentative d'exonérer les auteurs de leur responsabilité. Tel n'était évidemment pas le cas. Mais s'il est confirmé que les agresseurs (aux dires de la victime) sont d'origine maghrébine et noire africaine, alors nous serons typiquement en face de ce phénomène des personnes victimes du racisme et qui se cherchent eux aussi un bouc émissaire en transormant leur souffrance en haine. Ce qui n'excuse rien ni personne.
Rédigé par : Jérôme Perronnet | juillet 12, 2004 05:29 PM
je rebondis sur les propos poujadistes de "anonymous coward" (on remarquera d'ailleurs au passage que les propos les plus outrageants sont tenus de manière anonyme, ca rappelle une "grande époque" douloureuse...). Sommes nous donc sur un blog où peuvent s'exprimer des idées plurielles dans un esprit de débat, avec une volonté de construire, ou bien sur un ring de boxe servant de défouloir à des "anonymes" venant y déverser avec démagogie leur haine du politique?
Rédigé par : Jérôme Perronnet | juillet 12, 2004 05:34 PM
Calmons nous.
Les Politiques ont longtemps sous estimés les
voyous qui font la loi dans la Banlieue.
Au Parti Socialiste sur ce sujet, la voix de Julien Dray n'a pas eu assez d'echo; et c'est
dommage.
Sarkozy s'est courageusement attaqué au problème.
Ces jeunes en grande majorité sont des mafieux.
Ils refusent toute intégration, leur seul but dans la vie est de gagner le maximum d'argent en très peu de temps: traffic de drogue,racket,viol
Ces barbares dont nous parlons içi ne sont en
aucun cas des victimes du racisme.
Rédigé par : rosalie | juillet 12, 2004 06:23 PM
poujadiste poujadiste... il y a malheureusement un peu de vérité dans la fange. Effectivement à force de vouloir tout comprendre, on court le risque de la faiblesse. Mais je crois que sur le sujet les socialistes ont bien changé.
Rédigé par : lionel | juillet 12, 2004 07:05 PM
Je vis dans le XVIe arrondissement de Paris. Je ne suis pas juif. Je suis solidaire de tous les habitants de mon quartier. Je suis solidaire de tous les juifs de mon quartier.
Rédigé par : Nicolas Halftermeyer | juillet 12, 2004 07:09 PM
A ce que je vois, les débats sont agités. Mr Sarkozy n'a rien résolu, il a procédé à un savant mélange de communication, de pédagogie et de quelques moyens supplémentaires, qui s'avéreront loin des véritables enjeux. Il suffit de voir les chiffres des actes antisémites et des actes de délinquances sur le voie publique pour se rendre compte que les discours, s'ils s'avérent utiles pour condamner des actes et témoigner du soutien de la communauté nationale envers les victimes, il ne remplacera pas l'IMMENSE EFFORT d'EDUCTATION et d'INSTRUCTION CIVIQUE. Mais non pas comme ils sont actuellement enseignés.
La gauche a une réelle responsabilité dans ces formes de déshérences sociales et des manifestations violences dans des quartiers dits difficiles. Il suffit de se référer au livre d'éric Conan (la gauche sans le peuple) pour comprendre les raisons de l'échec du 21 avril 2002.
Le plus horrifiant dans cet acte d'agression, qui aurait pu être encore plus grave, est la raison qui a motivé ces jeunes à commettre l'irréparable, en l'occurence la volonté de nuire à l'intégrité physique d'une personne sous prétexte que son profil de femme correspondrait au type de femme juive. Quel retour en arrière!
Quelle ne le soit pas n'enlève rien à l'inexcusable.
On a beau jeu après coup de faire porter la responsabilité su telle ou telle personne. Il vrai les comportements n'ont pas été des plus exemplaires pour une femme et son enfant menacé. Non assistance à personne en danger parait être la bonne caractérisation des comportements.
Mais passons, l'acte a eu lieu, on peut toujours refaire l'histoire. Tachons que cela ne se reprouise plus, ou le moins possible.
Pour cela il faudrait se replonger dans une véritable psychologie collective du pays dans lequel nous voulons vivre. Pour reprendre les idées de Michel Foucault qui fut très visionnaire à l'époque ("surveiller et punir" et les "mots et les choses"), il faut repenser toute l'économie du punissable dans notre société, et les rapports entre la puissance publique avec le droit de punir et sa mise en pratique.
Des lois plus répressives ne resoudront pas les maux de cette société. Je suis partisan de mieux articuler et plus réfléchir au lien entre ECOLE/JUSTICE, et de réintégrer ces analyses (faites par des juristes, historiens, sociologues, psychologues, philosophes, enseignants) dans l'enseignement des élèves.
Le plus grave pour terminer est une montée de l'insignifiance pour reprendre le titre d'un livre de Cornéluis Castoriadis. Je dirai même une montée de l'indifférence que nos gouvernants n'ont pas été capables de voir venir. Je pense que c'est l'ensemble de notre système politique qu'il faudrait revoir de manière à susciter davantage la curiosité et la participation citoyenne sur des sujets de société.
Je renvois à la lecture de Alexis de Tocqueville qui vait déjà tout dit sur l'avenir de la Democratie si on n'y prenait pas garde (De la démocratie en Amérique).
Qu'en pensez-vous?
jerome étudiant
Rédigé par : jerome | juillet 12, 2004 07:17 PM
Le premier responsable dans cette affaire est l'état français. De gauche ou de droite, aucun gouvernement n'a su gérer les vagues d'immigration successives. L'immigration et l'intégration ont toujours été perçues comme des "problèmes" depuis plus 30ans. Personne n'a jamais intégré le thème de l'immigration à l'école, ni de nation multiculturelle. On ne fait que parler d'une France qui n'existe plus sans tenir compte des changements sociétaux qui la caractérisent depuis la seconde guerre mondiale. Personne n'ose parler d'immigration, ni même prononcer ce mot lors des débats publiques de peur de passer pour un populiste ou je ne sais quoi encore... Quant à l'intégration, le monde politique en parle mais personne n'agit! Sauf les associations et autres organisations civiques. Normal face à une telle impuissance et lâcheté politique! Face à une telle agression, c'est évidemment l'intégration qui est en cause! mais je suis tout de même d'accord avec Rosalie: il n'est pas question de racisme ni d'antisémitisme, mais de jeunes, non intégrés certes, mais qui ne trouvent rien de mieux à faire que de braquer de jeunes personnes sans défense pour de l'argent (leur "business") et qui instrumentalisent les conflits géopolitiques (je fais évidemment référence au conflit israelo-palestinien) pour se déculpabiliser de leurs actes et agir de la sorte. L'état craint ces individus alors pourquoi reprocher aux voyageurs du RER de ne pas avoir agit?! Je vais vous dire ce qui m'offusque le plus dans ce genre d'agression: l'ignorance!!!! C'est l'ignorance et l'inconscience!!!!! et une fois de plus, c'est encore l'école qui pourrait prévenir ces actes ignobles.
Rédigé par : sandra | juillet 12, 2004 07:47 PM
Un jour mon père m'a conduit à Oradour-sur-Glane
Il ne m'a rien dit, j'étais jeune mais je ne peux
pas oublier ce jour. Des années après on m'a raconté l'histoire de ces justes et aujourd'hui
je pleure devant l'ignominie.
Rédigé par : rosalie | juillet 12, 2004 08:40 PM
( . . . . )
Rédigé par : Pierre Amoretti | juillet 12, 2004 08:58 PM
que faire s'il s'avere une foi de plus que cettte agression était une agression ordinaire si ce n'est une agression inventée?
aprés le rabin farhi l'agression d'epinay puis aujourd'hui celle du RER D les gens risquent de ne plus croire les pyromanes-pompiérs de l'antisémitisme!!!!
qui sont les fous dans ces affaires
Rédigé par : suzana | juillet 12, 2004 10:44 PM
dépêche Lci
http://www.lci.fr/news/france/0,,31...0lEIDUy,00.html
RER D : des contradictions dans l'enquête
L'enquête sur l'agression d'une jeune femme dans le RER D se heurtait lundi soir aux contradictions dans le témoignage de la victime. En trois jours, aucun témoin, même anonyme, ne s'est manifesté.
Mis en ligne le 12 juillet 2004
LCI.FR
Contradictions dans les déclarations de la victime, absence de témoins… Lundi soir, le doute persistait dans l'enquête sur l'agression à caractère antisémite survenue vendredi dans le RER D.
"Depuis dimanche soir sont apparues des contradictions. Il n'y a pas assez d'éléments probants", affirme le secrétaire général du syndicat Synergie-Officiers Bruno Beschizza. "Il y a des incohérences dans les déclarations (de la jeune femme)", précise un autre responsable du syndicat, Frank Carabin. Il fait état de "l'absence de témoins", et du fait que le personnel de guichets de la SNCF, à qui la victime affirme être allée dénoncer l'agression, ne se souvienne pas de l'affaire.
Par ailleurs, alors que, selon la jeune femme, les agresseurs seraient descendus à la gare de Sarcelle, l'analyse des bandes vidéos de la gare n'a pas permis de repérer les six hommes, selon une source proche de l'enquête. Un homme de 28 ans, interrogé lundi par l'AFP, a en outre affirmé avoir vu la jeune femme sur le quai de la gare de Louvres vendredi matin -où elle dit être montée dans le train avant l'agression-, le pantalon déchiré. "Elle pleurait, je lui ai demandé si elle voulait de l'aide, elle a refusé", a-t-il déclaré. Selon une source judiciaire, la jeune femme aurait déjà dit avoir fait l'objet d'agressions.
Politiques prudents
Ces premiers doutes affichés sur l'authenticité du témoignage de la jeune femme ont indirectement été relayés par plusieurs responsables politiques. "J'espère qu'il n'y a pas de loup sur cette affaire", a ainsi glissé le président du conseil régional Ile-de-France Jean-Paul Huchon à Nicole Guedj, secrétaire d'Etat aux Droits de la victime, dans un aparté saisi et diffusé par France 2.
Mme Guedj, qui a reçu la jeune femme pendant plus d'une heure lundi matin, avait appelé un témoin présumé des faits à se manifester. Elle a également appelé à témoigner un couple qui a aidé la jeune femme à descendre du RER, et qui ne s'est pas non plus manifesté à ce jour. Dans ce cadre, la secrétaire d'Etat a indiqué que l'absence de réaction des témoins serait comprise et leur anonymat préservé.
"Il me semble difficile maintenant de venir poursuivre des gens qui étaient eux-mêmes en danger. Pour ne pas avoir réagi, il faut concevoir qu'ils se trouvaient en danger eux-mêmes et qu'ils se seraient d'autant plus exposés s'ils avaient agi. Donc nous comprendrons tout cela", a-t-elle dit. Elle a ajouté que "pour linstant, rien ne permet de remettre en cause les dires de la jeune femme".
Rédigé par : suzana | juillet 12, 2004 10:47 PM
Même si cette affaire relève de l'affabulation (il convient de rester prudent), il ne faut pas nier les agressions précédentes, et encore moins minimiser celles à venir. Il faut plus que jamais rester vigilants.
Rédigé par : Peggy | juillet 12, 2004 11:10 PM
Et que signifie "agression ordinaire"? Certaines seraient elles acceptables? Banalisables?
Une agression reste une agression, seules les causes et le traitement diffèrent.
Rédigé par : Peggy | juillet 12, 2004 11:14 PM
le rabbin farhi, alex moise et consort ont ils fait des emules ?
Rédigé par : fahri | juillet 12, 2004 11:41 PM
le rabbin farhi, alex moise et consort ont ils fait des emules ?
peggy
ou tu as la memoire courte ou tu le fais expres.
pour farhi c'est toute la classe politique qui s'est deplacé Même le president de la republique a fait le deplacement et c'est encore les musulmans qui ont été montré du doigt..comme d'hab!!!
Rédigé par : | juillet 13, 2004 12:20 AM
"Des camps de redressement psycho" ?! On lit beaucoup de conneries sur les forums mais là, je reste scié !
Je trouve assez dommage que tout le monde commente un fait sur lequel, pour l'instant, on ne sait pas grand chose, à en croire la presse de ce jour. Comme tout le monde je pense, j'ai été horrifié à l'annonce de cette "info". Mais, de grâce, pour l'insant, laissons l'enquête avancer avant de dire n'importe quoi. Il est en tout cas édifiant de voir à quel point cet évènement a le don de "faire parler"... Je n'ajouterai rien.
Rédigé par : Guillaume, Strasbourg | juillet 13, 2004 09:48 AM
Bonjour à tous,
Je ne peux malheureusement pas demander à l'auteur anonyme du message pourquoi il estime que j'ai la mémoire courte!!!!
Je trouve néanmoins assez malsain d'amener sur le tapis des affaires qui banalisent les actes antisémites et sèment le doute dans les esprits, sous prétexte que des précédents ont pu avoir lieu. Jeter le discrédit de cette manière est à mon sens dangereux. Allez jeter un oeil sur le livre blanc des Actes antisémites de l'UEJF. Instructif.
Je le répète, même s'il s'avère que cette agression est "douteuse" (il me semble qu'il y a une enquête en cours, non?° Pour l'instant, on ne connaît ni les coupables supposés et encore moins leurs motivations) il ne faut pas minimiser celles qu'il y a eu avant et celles qu'il y aura après.
Ce ne sont pas les origines ethniques ou les catégories socio-professionnelles des agresseurs qui devraient nous intéresser (les dérapages et la stigmatisation ne sont jamais loin dans de paeils cas) mais plutôt les motivations profondes de tels actes (en règle générale, le cas du RER reste pour l'instant en suspens).Il faut se poser des questions sur le "pourquoi" mais aussi réfléchir au constat d'échec que soulève ces événements.
Alors, un peu de calme et pas de procès d'intentions hätifs et inutiles.
Rédigé par : Peggy | juillet 13, 2004 10:39 AM
Peggy, le courageux "anonyme" a tort sur le rabbin Farhi ; il a bien subit une attaque, mais on ne sait de qui, quelles motivations, etc...etc...
Ce peut être aussi bien un musulman antisémite qu'un juif orthodoxe anti-libéral, ou qu'un nazi.
Jusqu'à présent, la police n'a rien prouvé, rien déterminé, il serait bon d'éviter de jeter l'opprobre sans avoir de preuves.
Je rappelle que les adresses IP sont visibles pour le modérateur du forum, et que la justice française peut la demander s'il prenait fantaisie à la personne diffamée de porter plainte.
Anonyme, vous vous exercez à la diffamation, pour le cas ou vos amis nazis reviendraient au pouvoir?
Rédigé par : guitl | juillet 13, 2004 11:02 AM
Je crois qu'un petit tour de certains sur le thread "deontologie du blog" leur rappellera fort à propos que les invectives, insultes et procès d'intentions ne sont pas les bienvenus sur ce forum.
Allons... calmons nous, l'affaire n'en vaut peut-être pas la chandelle (attendons les conclusions de l'enquète). Pas besoin de s'entre-traiter de racistes! Rosalie a certes un peu generalisé sa description d'un noyau dûr de delinquants...Mais de là à l'injurier de la sorte...
On peut voir aussi danc cette histoire à quel point il est facile de récupérer politiquement ce genre d'affaires, pour mimer, usurper le rôle de protecteur de la veuve et de l'orphelin. N'est il pas hilarant de voir Chirac, l'ancien défenseur du "pallier propre et silencieux du travailleur francais" entrer maintenant dans cette course au compassionnel ?
A part ca, il est clair qu'il faut rester vigilent, et je crois qu'il faudrait tout de même organiser à intervalles réguliers des manifestations dignes, simples, contre le racisme et l'antisemitisme. Comme celle qui avait eu lieu le 16 mai dernier.
Rédigé par : Greg | juillet 13, 2004 02:15 PM
Greg je te rejoins, laissons à la police et à la justice faire son travail, et s'il est avéré que cette jeune femme a menti , alors cela est très grave. Car une fois encore on aura stigmatiser les magrébins comme des antisémites alors que n'oublions pas que ces mêmes magrébins sont sémites! On aura aussi atteint une fois de plus la communauté Juive qui ne demande qu'à vivre en paix, tout comme la communauté d'afrique du nord! Alors à qui profite le crime aux extrèmes comme toujours!
Avant de divulguer une information de cette importance il est du devoir de nos institutions et de nos médias de vérifier la véracité d'un tel évènement tragique, horribe et inhumain!
On a tendance depuis plusieurs mois a rajouter sans cesse de l'huile sur le feu.
Nous devons sans cesse rappeler que 99,9% des cityons français vivent en harmonie quelque soit leurs origines ou leurs religieux.
Nous avons besoin de positiver, de faire travailler ensemble les forces vives du pays,"toutes les forces vivent". Aussi je crois que DSK est l'homme qui nous faut pour relever le défi d'une france juste dynamique et fraternelle!
Je ne crois pas au choc des civilisations et des cultures, par contre au choc des inégalités sociales surement.
Alors, je dis que si cette femme a dit vrai ses boureaux devront être chatiés comme il se doit mais si elle a menti comme je le pressents alors elle devra subir une condamnation exemplaire.
Rédigé par : Jamel | juillet 13, 2004 05:19 PM
Selon le Monde,
la jeune femme qui avait porté plainte aurait avoué avoir menti aujourd'hui en fin d'après-midi.
Si cela devait être confirmé, nous ne pourrions que nous réjouir que cette agression ait été fictive.
Rédigé par : Thomas | juillet 13, 2004 07:19 PM
Il n'est possible d'envisager une politique
d'apaisement des conflits du monde,de développement et d'éradication de la pauvreté qu'à condition de prendre les questions à leur
racine.
Donc de faire du combat pour la laicité un objet
sacré,....donc de tout construire autour de la
lutte contre l'obscurantisme et de la diffusion
des savoirs.
Un autre monde est possible,mais laique,cultivé,
féminin.On peut annuler toute la dette du tiers
monde;si on n'annule pas l'obscurantisme religieux,la domination masculine,et la confisca-
-tion du savoir,le fossé Nord-Sud ne se comblera
pas. Roland Castro (25 Dec 2003)
Rédigé par : rosalie | juillet 13, 2004 08:35 PM
vous avez l'air beau vous tous avec vos condamnations de cet acte en fait bidon. Mais bon, tous les tenants de la "grande farce" (comprenez le Spectacle) ont sauté dessus. C'était la preuve rêvée que le discours du président, l'appel à la grande mobilisation de citoyens du mois e juillet, n'était pas qu'un long discours fait pour détourner le regard des masses. Eh bien, c'est râté. J'attends désormais des excuses à l'adresse de mes concitoyens nord-africains et africains, véritables victimes de ce faux fait divers. Eux sont sans doute de meilleurs citoyens que tous ceux qui ont pris la parole sans recul et ont ainsi étaient très "spectaculaires".
Rédigé par : jerome | juillet 13, 2004 09:19 PM
Jérôme il n'y a rien de plus facile que la lucidité rétrospective. Les politiques ont eu raison d'intervenir, ils l'on fait avec les informations à leur disposition.
En revanche au nom de la séparation des pouvoirs il serait souhaitable de ne plus lire ce genre de phrase : "Il incombe au Premier Ministre et au ministre de l'Intérieur de mettre en oeuvre tous les moyens de la République pour que la sanction la plus exemplaire, la plus sévère leur soit infligée." C'est un peu trop démago.
Rédigé par : SLJ | juillet 13, 2004 09:36 PM
Tout le monde a réagi à cette histoire: le Peuple
comme les politiques,ça c'est formidable.
Je compte dans ma famille des nords-africains, des africains, des anglais, des espagnols, des
italiens,un tchéque et ce soir je les embrasse.
Rédigé par : rosalie | juillet 13, 2004 10:58 PM
EN RESUME, et plus que JAMAIS ::::
VIVE LE PEN
Rédigé par : | juillet 13, 2004 11:14 PM
Une fois de plus, avec cette "supposée agression" dans le RER on est entré dans une phase de surenchère médiatique, où le politique a réagi, voir sur-réagi face aux éléments dont disposaient les enquêteurs pour élucider cette affaire. Une fois de plus, je crains que Mr DSK que j'apprécie beaucoup se soit laissé emporter par cette déferlante pensée unique, ou plus précisément par le risque de psychose sur l'existence des juifs en france. Les actes antisémites sont en recrudescence, mais il ne faut pas se mettre dans des positions de victimologie perpétuelle, qui risque de nuire à cette "communauté".
Cette affaire me rappelle l'affaire outreaux, ou un juge d'instruction s'est pris pour un vengeur masqué, instruisant un dossier à charge, et reconnaissant l'existence d'un réseau de pédophile. Les médias ont sauté sur l'occasion pour vendre du papier et n'ont pratiqué aucune activité critique par rapport au dossier.
Dans ces affaires, on peut relever une course à la recherche, non pas de la vérité, mais de l'EVENEMENT, qui fait vendre, qui attire l'attention, sucite l'émoi, l'horreur, de manière à tenir en haleine la population. On est toujours dans une recherche du court-termisme, propre à la logique libérale. On veut un maximum de faits divers dans un minimum de temps. Du sensasionnalisme, proche de la TV USA.
La seule manière de répondre à la défaillance d'un système juridico-médiatico-politique est d'exercer le doute méthodique, l'exercice de la critique et d'une réelle réflexivité sur les pratiques professionnelles. Sinon demain nous reverrons ce même type de fait.
Rédigé par : jerome | juillet 14, 2004 12:14 AM
Ridicules,droles et consternants tels sontnombre de nos politiques aujourd'hui.leurs actions et réactions ne se font qu'en fonction des retombées médiatiques qu'ils espèrent en retirer. Pour exister il faut un papier ou un plateau télé surtout faire parler de soi.Cette affaire montre une fois de plus que les journalistes sont devenus des liseurs de prompteur ou de depeches AFP. Faire de la politique devrait etre prévoir et anticiper les problèmes de notre société et non sauter sur le coup médiatique.Il y a pourtant déjà eu de nombreux exemples qui auraient du mener à davantage de prudence(le bagagiste de Roissy;le grand-père agressé en pleine campagne présidentielle qui a stigmatisé les problèmes d'insécurité etc...). On fait mine de découvrir les problémes de notre justice avec le procés d'Outreaux,un récidiviste fait parler de lui il faut tout de suite supprimer la libération conditionnelle etc... Messieurs les politiques revenez à un peu de sérieux et au sens de votre mission vous y gagnerez en crédibilité et raménerez certains électeurs vers vous.
Rédigé par : VDB | juillet 14, 2004 09:05 AM
Jérôme,
que certains aient profité de cet événement pour stigmatiser certains Français en fonction de leur origine, c'est inacceptable. Ne t'attends néanmoins à aucune excuse de leur part. Tu constateras aussi sur de nombreux forums internet l'utilisation faite des événements de ces derniers jours pour nier la réalité des actes antisémites en France, ce qui me semble bien triste également.
Tu ne trouveras bien heureusement pas la moindre trace d'une quelconque stigmatisation dans les propos de DSK.
VDB, il y a quand même une différence considérable entre Outreaux et cette affaire. A Outreaux la précipitation à vouloir trouver des coupables à entraîné la mise en détention de personnes innocentes pendant plus de deux ans. Dénoncer un acte ignoble (même supposé), n'a rien à voir avec dénoncer une personne (supposée innocente).
Même a posteriori, les discours sur le mode "on aurait pu s'en douter" sont un peu trop faciles. Comment pouvait imaginer qu'une femme portant des marques de coups de couteau et des croix gammées sur le corps avait pu se les infliger elle-même? Qu'il faille être prudent dans les réactions à chaud pour ne pas rompre le principe de présomption d'innocence des citoyens, c'est une évidence, mais faudrait-il par exemple attendre la fin d'un procès jugeant la profanation d'un cimetière pour dénoncer une telle ignominie? Je ne pense pas que le dégonflement de cette affaire remette en cause l'urgence d'une réaction collective contre le racisme et l'antisémitisme.
Pour ceux qui douteraient de cette urgence, lisez l'artice de Libé qui décrit l'évoution récente des statistiques des actes racistes et antisémites : effrayant.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=222665
Rédigé par : Thomas | juillet 14, 2004 11:16 AM
Dans la nuit du 13 juillet 2004,entre 1h et 4h
du matin , de sinistres individus s'en sont pris
à moi. A l'abri derrière leur écran, ils ont
déversé des mots qui tuent, ils m'ont accablé
d'injures.La haine qui les guide les a poussé à
me mettre dans un camp de redressement psycho.
Visaient ils la femme, la socialiste, la juive?
Je suis catholique.
Merci à l'équipe DSK d'avoir retiré la haine de
ce Blog.
VIGILANCE CAMARADES
Rédigé par : rosalie | juillet 14, 2004 11:26 AM
j'ai décidé de m'appeler jérôme B car il y a un autre jérôme avec les propos duquel je suis tout à fait d'accord d'ailleurs).
thomas, je condamne totalement tout acte antisémite, c'est une évidence pour moi.
Je voudrais fair eune nouvelle démonstration de ce que j'appelerai ce grad détournement de conscience. Il se trouve que cette grande mobilisation desesprits contre le racisme n'a pour autre butque de détourner l'attention. Car à aucun moment dazns ces condamnations du faux fait divers, on a rappelé que la lutte contre el racisme se faisait en grand epartie par la culture dont trop de gens sont exclus; Et comment le gouvernemnt aurait été crédible en le rappelant alors qu'il réduit son budget. Pour moi, c'est la preuve suffisante que l'on lance tous les mois des grandes mobilisations citoyennes... (rappelons en bref, le voile, nos vieux, les voitures polluantes, les cartes vitale...). Nous sommes censés être tous un peu responsables de ce qui menacerait notre société. Moi, je préfèrerais qu'on me parle d'Europe et société solidaire... Pendant toute cette diversion, les mesures néo-libérales passent en douce. Une décision prise hier, fustige par exemple les chômeurs qui peuvent vor leurs indemnités à la baisse s'ils ne sont pas prêts à être mobiles... La Franc marche vraiment sur la tête. Les socialistes s'emparent de la consitution européenne pour régler des comptes politiques.
la société du spectacle est plus que jamais d'actualité...
Rédigé par : jérôme b. | juillet 14, 2004 12:41 PM
Salut camarades
Il est amusant de voir que DSK n'a pas réagi après les révélations de ce faux, alors qu'ila publié avec promptitude un texte dès le 12 juillet.
Pfff
Rédigé par : Justice | juillet 14, 2004 03:21 PM
Le parallèle dans l'affaire outreaux et du RER est le même sur le point suivant:
-le traitement médiatique ou plutot le déchainement médiatique est le même.
Dans un premier on affole les foules, on crie au scandale, l'horreur la plus absolue. Il faut trouver un ou des coupables: l'affaire outreaux, il s'agit de la thèse du réseau.On voit de suite les liens avec l'affaire Dutroux où on essaye de faire un lien, et trouver aussi un réseau.
Puis dans l'affaire du RER; il s'agit d'un acte antisémite. Dans un premier temps les médias laissaient entendre que c'était des jeunes. De suite, on fait intérioriser aux gens, le lien entre acte antisémites, jeunes, et par dessus tout, on sous-entend qu'ils pourraient s'agir de jeunes de quartiers difficiles, qui par hasard seraient musulmans. Le parallèle et l'amalgame sont établis.
Alors oui pour lutter de manière efficace contre tous les actes odieux d'antisémitisme et de racisme, mais arrêtez cette posture de victimologie et d'antisémitisme aigûe. Prenons de la distance et un regard critique sur les évènements. Nous avons trop tendance a être pris dans ce flot du sensasionalisem, où les gens court après l'évenement, le fait divers. Ok il y a des journaux pour ça (gala, voici, ...) mais traitons sérieusement dans les journaux écrits et TV des faits. N'avançons pas de thèse ou d'explication toute faite sans en avoir la preuve complètement. Faire pendant tant de minutes un reportage sur l'affaire du RER témoigne de cette amnésie de tout distance critique et de manque d'éthique de professionalisme.
Mr DSK vous seriez bien inspiré pour faire votre auto-critique.
Merci un admirateur des réflexions économiques fouillées de DSK
Faite de même pour tous les sujets de société.
Jerome
Rédigé par : jerome | juillet 14, 2004 03:49 PM
Je crois qu’il ne faut pas traiter à la légère l’emballement politique et médiatique qui s’est passé. L’affaire est grave. Car à la prochaine agression antisémite, réelle celle là, il y a un risque terrible. C’est que les gens ne disent plus « ça suffit ! réagissons ! » mais plutôt : « bah ! ce doit être bidon comme l’autre fois… ». De plus, on ne pourra pas empêcher les français d’origine maghrébine de penser que cette affaire révèle un racisme latent à leur encontre: ne suffit il pas d’accuser un beur pour qu’une agression paraisse plus crédible ? Ainsi anti-racisme et lutte contre l’antisémitisme deviendraient antagonistes ce qui me semble inconcevable.
Il faut donc établir clairement les responsabilités dans cette affaire. Tout est parti d’une dépêche de l’AFP dimanche à 18h42 annonçant l’agression. Les faits y sont relatés sans conditionnel. Suit peu de temps après les déclarations du ministre de l’Intérieur et du chef de l’Etat qui authentifient l’agression en même temps qu’ils la condamnent.
Dès lors il me paraît difficile de reprocher aux politiques qui se sont exprimés par la suite de l’avoir fait. L’info avait été donné par, l’AFP, considérée comme la source la plus fiable et confirmée au plus haut niveau de l’Etat. A partir de là, c’est se taire qui eût été considérée comme une faute.
Les responsabilités elles doivent se chercher au niveau de l’Etat et/ou à l’AFP. Le journaliste de l’AFP a t il utilisé plusieurs sources ou s’est il contenté d’une source unique ? Quelle est l’origine : policière ou politique ? Qui a fait fi de toute prudence : est ce le journaliste qui a présenté comme certaine une info donnée sous réserves par l’autorité policière ou politique? ou est ce l’autorité qui a donné l’info comme certaine au journaliste alors qu’elle ne l’était pas ?
Dans tous les cas une part importante de responsabilité incombe au gouvernement : il avait les moyens de vérifier mais a préféré se précipiter pour utiliser l’antisémitisme à des fins basse politique.
C’est à ces questions qu’il faut répondre.
Une enquête, parlementaire par exemple, me paraît indispensable. Il en va de la crédibilité des journalistes et des politiques aux yeux des français.
Rédigé par : social-democrate | juillet 14, 2004 05:26 PM
Encore un Timisoara politico-médiatique...
Rédigé par : Laurent | juillet 14, 2004 05:30 PM
selon moi, l'afp n'est pas spécialement à blâmer. Je pense que l'attitude du gouvernement produit celle des médias. Ceux-ci sont totalement aveugles et suivent chaque mois la grande mobilisation décidé apr le gouvernement. C'est l'info qu'il faut et dont il va falloir suivre les évolutions. (cf les accidents de la route, le voiel, les vieux). Toutes ces grandes mobilisations restent d'actualité, les médias font le point et suivent ainsi aveuglément les thèmes choisis par le gouvernement. Engros, ce sont ces thèmes qui définissent les lignes éditoriales. Nous sommes en plein spectacle. Sans oublier la consanguinité entre politique et médias ni la grosse dépression économique qui règne dans le médias et qui les poussent à rechercher des affaires qui font faire vendre du papier...
Par ailleurs, je pense que cette bourde du gouvernement sur le faux fait divers (qui tombait si bien) devrait mener à la démission au moins du ministre de l'Intérieur. car dans ce cas-là, le ministre de l'Intérieur est responsable d'un trouble de a cohésion sociale étant donné la stigmatisation faite des Maghrébins et Africains...
Le bâteau coule réellement...
Rédigé par : jerome b. | juillet 14, 2004 11:22 PM
Avoir tort avec Sartre…
Ainsi donc tout n’était qu’affabulation, l’élucubration d’un pauvre cerveau qui ne sait plus la différence entre le virtuel et la réalité. Et nous avons marché, tous, toute la France, les ministres, la presse, les intellectuels et les autres, donnant immédiatement crédit et consistance au pire. D’ores et déjà des esprits forts font la leçon, soulignent le danger d’imaginer partout du racisme, de l’antisémitisme, crient même à l’islamophobie. Les faits, certes, leur donnent raison et donnent tort à une opinion qui s’est trop vite émue ( peut-être, aussi, c’est vrai, pour des raisons diverses, contradictoires et douteuses). Pourtant cette opinion n’a-t-elle pas eu, d’une certaine manière, également raison, raison, si l’on peut dire, d’avoir tort, au sens où l’on a soutenu jadis qu’il valait mieux « avoir tort avec Sartre que raison avec Aron » : Aron, la raison, l’intellect, l’observateur implacable des faits ; Sartre, la passion, l’excès, la générosité, l’engagement et le génie. Sartre qui devinait, dans une superbe indifférence aux faits (sur lesquels il se trompait avec constance) la réalité profonde de notre époque. Aron, analysant, comprenant tout, sauf (comme il l’avait dit lui-même de Giscard) « que l’histoire est tragique. » C’est peut-être justement cela qu’il faut retenir de « l’incident du RER D » Qu’il ait été une affabulation est sans doute irresponsable et criminel, car cela accroît le désarroi qui justement surgit à hauteur des questions de racisme et d’antisémitisme. Pourtant l’immédiate vraisemblance qu’a prise l’événement est ce qui aujourd’hui doit alerter. Dans sa pathologie la jeune femme du RER a su sentir et construire une épure quasiment parfaite de ce qui nous mine : l’antisémitisme, d’abord, dont un auteur profond (Jean-Claude Milner) a pu se demander si, ayant changé complètement de visage (c’est-à-dire ne portant plus le nom d’antisémitisme) il n’est pas devenu aujourd’hui un élément du tissu sociétal ; la violence communautaire, qui trouve aussi son prolongement dans le sexisme (mélange détonnant dont l’actualité et la rumeur nous affirment que par-delà la trêve des vacances il explosera à la rentrée, pour peu que des jeunes filles se présentent en force, voilées – d’un bonnet phrygien assure-t-on ! – à la porte des établissements scolaires) ; la référence obsessionnelle à la seconde guerre mondiale, avec le fantasme du tatouage, les croix gammées inscrites à même la peau, comme les numéros qui marquaient les déportés ; avec cet autre fantasme des cheveux coupés (l’affreux souvenir des femmes tondues de la Libération ; l’horrible épisode – les souvenirs s’entremêlent – des vieux juifs à qui la soldatesque nazie arrachait la barbe dans les ghettos de l’est) ; enfin la généralisation de la référence juive, la judéité d’une non-juive, ainsi dans le superbe film de Joseph Losey, « Monsieur Klein » où le héros, confondu par erreur avec un Juif, finit par accepter son destin, car « être juif » c’est, pour les juifs et les non-juifs, dans ces circonstances extrêmes, le destin de l’humanité.
Les psychanalystes enseignent que rien n’est aussi réel que le fantasme. Le fantasme aujourd’hui donne à penser que l’erreur ou la déraison, parce qu’il y est question du racisme et de l’antisémitisme, ramènent à une raison plus profonde : ce qui n’a pas échappé complètement (je me plais ici à en prendre le pari) à tous ceux qui cette fois effectivement se sont trompés. Car cette raison improbable est générosité, elle nous ramène à l’histoire et nous ouvre à la morale.
Rédigé par : Peggy | juillet 15, 2004 01:54 AM
ATTENTION : Ce n'est pas parce que le loup n'était pas dans ce RER qu'il n'existe pas !
Rédigé par : frederico | juillet 15, 2004 08:46 AM
Dans l'émission Les matin de France Culture, ce matin, commentaire intéressant (comme souvent) de la psychanalyste E. Roudinesco (à écouter sur le site de France Culure). La folie du mythomane ou du psychotique est aussi le "reflet" de la réalité sociale.
Je suis assez d'accord avec le dernier post de Peggy. La référence à "Monsieur Klein" de Losey (un grand film !) me semble des plus pertinentes.
Rédigé par : Guillaume, Strasbourg | juillet 15, 2004 09:08 AM
Que serait la vie sans le Cinéma!
A voir le dernier Ken Loach: une histoire d'amour
compliquée entre un immigré pakistanais musulman
et une Irlandaise catholique. Dans le Glasgow
d'aujourd'hui, le jeune homme disk-jockey est
destiné à epouser une fille de sa famille.
"Entre la force des grands sentiments, la puissance de l'esprit communautaire et le poids de la religion, le réalisateur tisse au fil blanc
une fiction à la fois tendre, romantique et sévère".
Rédigé par : rosalie | juillet 15, 2004 11:03 AM
Ceux qui sont connectés vous pouvez écouter france inter 19H20 concernant l'affaire du RER.
Débat sur la débacle médiatique.
Bonne écoute.
On pourra en débattre.
jerome
Rédigé par : jerome | juillet 15, 2004 07:24 PM
Jerome si tu veux debattre préviens nous un peu
plus tot, je parle bien sur de ceux qui ne sont
pas en vacances.
Rédigé par : rosalie | juillet 15, 2004 09:43 PM
Quelle réactivité M. Strauss-Kahn ! Déjà vendredi et toujours aucun rectificatif sur votre blog ! Il sera bon de s'en souvenir la prochaine fois que vous disserterez sur le pouvoir des médias.
À l'attention de l'équipe qui gère ce blog pour DSK (je ne parle pas de l'écriture des posts mais de la lecture des commentaires) : si votre temps de réaction sur Internet est inférieur à celui de la presse écrite, vous perdez une partie de l'intérêt du média.
Rédigé par : phnk | juillet 16, 2004 09:54 AM
A part la Politique je regarde avec beaucoup de
plaisir le Tour de France.
Rédigé par : rosalie | juillet 16, 2004 10:27 AM
Un petit rappel!
Ne pas juger avant les enquêteurs et la justice!
Cette affaire nous rappelle cette base élémentaire!
Rédigé par : den666 | juillet 16, 2004 10:52 AM
Il n'y a plus de journalistes????????,des vrais!!!! Allons donc!!!!
Rédigé par : den666 | juillet 16, 2004 10:55 AM
Je soumets à votre sens critique aiguisé un article de D Sieffert extrait du Politis de cette semaine......
Une société malade
Denis Sieffert
Ainsi donc, dimanche et lundi, la France entière s’est émue d’un événement qui n’aurait pas eu lieu. Les éditorialistes ont analysé le pourquoi du comment d’une agression raciste qui n’aurait pas existé, sauf dans l’esprit enfiévré de la victime supposée. Des sociologues ont donné à l’acte, qui n’aurait pas été commis, son socle de rationalité. Les politiques président de la République et Premier ministre en tête ont rivalisé en discours indignés, en rassemblements solidaires, en dénonciations de l’apathie collective. La secrétaire d’État aux Droits des victimes, bien dans son rôle, s’est multipliée en déclarations. Pendant deux jours, la France médiatico-politique nous a fait partager un cauchemar. Une jeune femme avait été agressée dans un RER par six jeunes des banlieues, Arabes et Noirs, qui l’avaient traitée de « sale juive » juive, évidemment, puisque ses papiers indiquaient qu’elle était domiciliée dans le XVIe, le quartier des riches. Pendant de longues minutes, ils lui avaient coupé des cheveux, comme s’ils avaient voulu la tondre, et avaient tracé sur son corps des croix gammées. Dans le récit de cette jeune femme, il y avait tout : des Arabes et des Noirs qui s’identifient aux nazis, et dont la barbarie va jusqu’à bousculer un bébé de treize mois. Comme une velléité génocidaire. Tous les symboles qui peuvent secouer une conscience normalement en éveil de Français du début du XXIe siècle avaient été réunis. Jusqu’à ces voyageurs inertes et lâches. Des « collabos », commenta un élu d’Île-de-France. C’était Vichy, transposé, avec nos peurs d’aujourd’hui. Pire même : il n’y avait pas, dans cette histoire, l’ombre d’un « résistant » qui aurait au moins tiré le signal d’alarme. S’il ne s’est en effet rien passé, comme les enquêteurs semblaient le croire mardi, on imagine que des psychiatres diront de quel tourment souffre cette jeune femme. Nous entrons là dans une affaire privée. Notons cependant cette hypersensibilité à l’actualité. Le fantasme, si c’en est un, contient sa part de vraisemblance directement empruntée aux récits journalistiques.
Mais l’étonnant réside ailleurs : dans la réaction collective de toute une société politico-médiatique. Dans sa crédulité, son empressement, sa gesticulation, et, parfois, son insondable démagogie. Comme si les fantasmes qui lui avaient été livrés en pâture étaient un peu les siens. Mais le pire n’est pas l’erreur, les bons sentiments, les leçons de courage rétrospectif. Le pire est la persistance dans l’erreur. « J’espère qu’il n’y a pas de loup sur cette affaire », a confié Jean-Paul Huchon après en avoir fini avec son discours. Étrange espérance. Faut-il préférer que le crime ait eu lieu pour légitimer la posture politique ? Dominique Strauss-Kahn jugeait, lui, que « si c’est un coup monté, critiquable en tant que coup monté, ça ne changerait rien au fait que c’est la dixième ou la vingtième agression de ce genre ». Interrogeons-nous sur le raisonnement de l’ancien ministre socialiste. Le même d’ailleurs que celui de Malek Boutih, pour qui « mieux vaut crier pour rien que se taire quand il y a quelque chose » (1). Cette tactique, qu’elles qu’en soient les motivations, est profondément erronée. Que dirait-on d’une justice qui condamnerait des innocents non pour un crime commis, mais pour le crime qui aurait pu être commis ? Comment ne pas voir que nous agissons sur une société malade, hyperréactive ? Une société malade de sa crise sociale, de ses replis communautaires, et de plus en plus souvent saisie par des réflexes d’agressivité tribale ?
L’exagération, la surmédiatisation, le soupçon infondé, comme la généralisation, sont dans ce contexte non des remèdes mais des poisons. Or, il se trouve que les quatre agressions antisémites (si l’on compte l’affaire du RER D) qui, au cours des deux dernières années, ont eu le plus de retentissement, qui ont fait accourir et parler trop vite ministres et dirigeants, ont en commun de n’avoir jamais été publiquement élucidées. L’agression du rabbin Daniel Fahri, en 2002, dans sa synagogue du XVe arrondissement n’a sans doute jamais eu lieu ; l’agression d’Épinay, il y a quelques semaines, était l’oeuvre d’un déséquilibré. Enfin, l’incendie de l’école juive de Gagny, le 15 novembre 2003, qui avait suscité une énorme émotion y compris dans cette page porte, dans le rapport de la commission nationale consultative des droits de l’homme, la mention « caractère antisémite non avéré à ce stade de l’enquête ». L’antisémitisme se nourrit de deux fantasmes : celui du complot et de la puissance juive. Sa version moderne s’articule autour de l’idée que les médias seraient « tenus » ou complices. Il n’est pas certain, dans ces conditions, que l’amplification de discours sur l’« antisémitisme des banlieues » reposant sur des faits inexacts soit de bonne pédagogie. Car si le discours persiste alors qu’il n’y a pas de crime, et donc pas de coupable, pour le coup, c’est toute une communauté musulmane qui se sent visée.
(1) Cité par France Inter, le 13 juillet
Rédigé par : Peggy | juillet 16, 2004 11:31 PM